Interview d'Adrien Néel
Par Raphaël le mercredi 19 octobre 2011, 18:59 - Interviews - Lien permanent
Avec son groupe Adrien Néel & The Losers, Adrien était en concert participatif au Batofar mardi 18 octobre 2011. Une soirée réussie et une présence sur scène qui a ravi un public nombreux : voilà ce qu'on aime chez Plemi ! The Failure, le premier album d'Adrien Néel est disponible depuis le 14 octobre.
INTERVIEW D'ADRIEN NÉEL
PLEMI : Tu as un parcours artistique très varié : tu as été batteur de métal, tu as fait du jazz, du chant lyrique... Ton projet musical actuel pop rock, c'est l'étape finale ?
ADRIEN NÉEL : Oui, c'est le fruit de toutes ses influences plus ou moins bien assimilées.
Ce personnage du loser, qu'on retrouve dans le nom de ton groupe (Adrien Néel and the losers) et dans le morceau « Loser » (extrait de l’album The Failure), c'est un concept que tu comptes développer par la suite ? Si oui de quelle façon ?
Oui, nous vivons surement la fin d'une époque et le début d'une autre. Le rockeur, "sex drug and rock'n'roll" est définitivement mort ou ridicule, il a été complètement dépassé par l'individualisme romantique du trader, nouvelle icône du "sex drug and rock'n'rolex".
Le rockeur est devenu un bourgeois qui ne s'assume pas, un vrai loser. Le prochain album essayera de décrire le ridicule de notre civilisation sans en oublier une certaine beauté décadente. Je n'oublie pas non plus que je suis un rockeur donc un bourgeois donc un loser, mais je ne suis pas à une ou deux contradictions près.
Pour chaque place du concert au Batofar achetée sur Plemi, tu offrais un titre en mp3 : tu penses que ce genre d’offres couplées sont amenées à se développer dans la vente de places de concerts ?
Oui vraiment, ça aide les spectateurs à se familiariser avec l'artiste ou à découvrir un titre inédit. C'est un plus.
Tu as joué dans plusieurs cafés-concerts et bars (Café de la Plage, Cavern, Be There...) : c’est signe d’une préférence pour les lieux intimistes ? Ou bien c’est un encore un peu une contrainte ?
C'est à la fois un passage obligé avant de se retrouver à écrire pour 6 instruments. J'ai commencé par trois (guitare, piano, violoncelle) avec ces concerts. Et c'est aussi la seule opportunité pour un artiste inconnu de jouer à ces débuts sur Paris.
Adrien Néel & The Losers c’est 6 personnes sur scène : vous arrivez à vous organiser facilement pour les répétitions et les concerts ?
C'est difficile mais c'est une question d'organisation et d'adaptation. A 6 sur scène c'est musicalement et visuellement intéressant à condition qu'il y ait de la place. Sinon on joue à 5 ou moins, comme ça va être le cas lors de prochains concerts.
Adrien Néel & The Losers au Batofar (18/10/2011). Photo : Antonin Kahn
C’est difficile de se faire programmer en concert ou de trouver une salle quand on est autant sur scène ?
Oui bien entendu, si on écoute certains pros c'est (encore) une mauvaise idée. Mais il y a pas mal de groupes qui ont des formations avec de nombreux musiciens car ils offrent un spectacle différent du trio ou du quartet, c'est comme un orchestre.
Plemi permet de repérer les villes où tes fans veulent te voir en concert. C'est un outil que tu comptes utiliser à l'avenir ?
Oui, cette nouvelle plateforme va m'aider dans la recherche de dates, notamment à l'extérieur de Paris. Je vais suivre avec intérêt l'évolution de Plemi qui est un nouvel outil très innovant dans les relations artiste-spectateurs-programmateur.
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