Un premier post sur la page Facebook de Lescop samedi dernier à 19h08 : "Amis parisiens, demain surprise..."

Le lendemain, à 14h18 très exactement, un nouveau post portant cette affiche :

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Ouf. Quoi de mieux qu'un concert surprise le dimanche soir pour éviter Zone Interdite ?

Nouveau talent du label Pop Noire (Savages, John and Jehn), Lescop tourne sur les ondes depuis quelques mois avec ses singles très remarqués "La forêt" et "Nuit américaine".

Le Pop In, situé dans le 11ème arrondissement de Paris, déborde de monde. Une date gratuite et inattendue : rien de plus attractif. Il s'avère donc impossible d'accéder à la salle à 21h. Miraculeusement, nous apprenons que Lescop, généreux à souhait, proposera un second concert à 22h. Toujours gratuit, toujours inattendu.

A la sortie du premier concert, les spectateurs dégoulinent de sueur et semblent à la limite du malaise. Nous entrons dans la salle, les musiciens semblent eux aussi épuisés, allongés sur la scène, suant à grosses gouttes.

Le concert débute avec "Paris s'endort". Bien entendu, c'est tout le contraire. Lescop, presqu'à bout de souffle par moments tant la chaleur est suffocante, donne beaucoup. Malgré le manque d'espace, les musiciens bougent, nous regardent, se sourient. Lescop, connu pour sa danse frénétique à la Ian Curtis (Joy Division), enchaîne ses morceaux avec élégance.

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Photo : Félicie Moreau

Le morceau "Marlène", qui provoque une petite hystérie au sein du public de par son énergie, marque un tournant dans le concert. "Marlène", comme la petite bête qui monte, qui monte, qui monte. Une tension réelle se construit au fil du live, qui trouve sa fin avec le titre repris par le public "La Forêt". Alors que les murs semblent transpirer eux aussi, Lescop et ses musiciens sont dedans, pleinement dedans. Ils prennent du plaisir car ce concert est l'anniversaire de leur toute première date parisienne qui avait eu lieu au Pop In. Mais cette fois-ci en 2011.

Un rappel bien sûr, "Tokyo la nuit", qui prouve une nouvelle fois le talent de ce Mathieu Lescop.

Au final, un concert brûlant, des musiciens excellents et un public ravi. Lescop, l'homme aux yeux rudes et aux joues creuses, dit "Merci, Ciao. Allons boire des coups maintenant !".

En rentrant, une petite sensation vivace : celle d'avoir vécu un moment un peu inédit quand même.

Alors avant de se coucher, une petite promenade dans les bois.


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